Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, déclare dans un entretien au Figaro qu'il ne voit pas de "rôle officiel" pour l'ancien président socialiste François Hollande à l'aune des élections législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. L'ancien premier secrétaire du Parti socialiste a surpris en se déclarant candidat dans la première circonscription de Corrèze sous la bannière du "Nouveau Front populaire", l'alliance nouée par les partis de gauche, dont LFI, avec lequel les relations ont toujours été tendues. "Si j'ai pris cette décision, c'est parce que j'ai estimé que la situation était grave, plus qu'elle ne l'a jamais été. Grave parce que le danger représenté par l'extrême droite est aujourd'hui avéré", avait-il plaidé. La majorité présidentielle sortante, sous l'égide d'Emmanuel Macron, ancien ministre de l'Economie de François Hollande, n'a pas investi de candidat face à lui. "Chaque parti désigne qui il veut. Et lui, c'est un cadeau!", réagit Jean-Luc Mélenchon dans un entretien au Figaro diffusé jeudi. En 2023, François Hollande avait qualifié l'Insoumis de "problème de la gauche". "Si quelqu'un avait oublié l'histoire du PS, il le voit désormais dans la vitrine. Ce sera drôle s'il est élu. D'abord, parce qu'il a de l'humour. Ensuite, car il a des comptes à régler. Ce sera intéressant de le voir faire. Mais bien sûr, il n'aura aucun rôle officiel", souligne Jean-Luc Mélenchon. (Rédigé par Sophie Louet, édité par Nicolas Delame).